1981 - Galaxy Of Terror (La Galaxie de la terreur)

Second projet des productions Corman, Galaxy Of Terror est considéré aujourd'hui comme un bon gros film de série B. Il assume lui aussi pleinement la référence aux films d’horreur de l’époque, mais surtout l’emprunt à "Alien" de Ridley Scott qui est le gros carton commercial mondial du moment. Il n'en fallait pas plus pour ce producteur avisés et opportuniste de suivre l'idée lucrative de l'horreur spatiale.

James Cameron Galaxy Of Terror

James Cameron Galaxy Of Terror

Inutile de passer par 4 chemins pour définir ce film, tout le concept repose sur l'accumulation de séquences supposées "horribles", précédées d'un semblant de suspense. Cependant le film n'est pas dénué de certaines qualités et affiche de bonnes volontés, d'un point de vue artistique, il y a un travail intéressant, l'ensemble est cohérent et propose des scènes qui auraient mérité un budget bien plus conséquent. Le scénario est tout de même assez pauvre et peu passionnant, on notera toutefois une scène de viol par un gros monstre visqueux particulièrement osée et plutôt originale pour le coup, qui stimuleront l'intérêt de certains non convaincu par le coté burlesque des dialogues et la sottise de l'ensemble des scènes d'épouvante.

James Cameron Galaxy Of Terror

Behond The Scenes

A l'origine le script s'appelai "Planet Of Horror". Roger savais qu'il aurai jamais été capable de recruter quiconque avec ce nom là, donc il l'avais maquillé sous l'appellation de "The Quest" pour le changer par la suite dans n'importe quel titre qui sonne le plus horrifique possible.

Il avait 2 titres en tête : "Mindwarp" et "Infinity of Terror". Le film s'est finalement appelé "Mindwarp: The Infinity of Terror" pour les projections test ainsi que pour les diffusion locales dans les environs de Seattle. Mais ça ne fonctionnais pas bien. Quand un film marchait pas, Roger attribuai toujours ça sur la qualité de l'affiche du film ou le mauvais choix du titre. Il savais que ses films ne restaient jamais assez longtemps en salles pour être influencé par le bouche à oreille. Si le poster ou le nom donné au film fonctionne, il vend des tickets.

Le plus amusant dans tout ça, c'est que techniquement et émotionnellement, il y avais de réelles qualité sur les deux films Corman auquel j'ai participé. Certes les gens n'aimaient pas les évidentes erreurs de réalisation et de script, mais il y avais une limite et un monde de différence entre ce qu'un film devrai être et les possibilités qu'on avait pour y arriver. La marge de manœuvre est souvent étroite et j'ai trouvé cette période intéressante, au regard des résultats obtenus par rapport aux moyens qu'on avait à notre disposition."


James Cameron

James Cameron Galaxy Of Terror

James Cameron Galaxy Of Terror

Roger Corman m'a demandé de reprendre le poste de directeur artistique sur Galaxy Of Terror. Ce qui ne m'enchantais guère à la base mais voyant travailler les losers auxquels il confiait ses films, je me suis dit que je pouvais faire mieux que ces types.

Avec l'accord de Roger, j'ai ainsi pu travailler sur des scènes dialoguées avec quelques-uns des comédiens principaux. Soudain un nouveau monde s’ouvrai à moi, quelque chose que je n'avais pas envisagé au départ. Il ne s'agissait plus pour moi de créer des images, mais des émotions. Quand on travaille à l'écriture du scénario ou au contact des acteurs, cela relève d'une intuition évidente. De là où je viens, ça l'est moins.


James Cameron

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Anecdote sur la scène du bras coupé :

Au départ nous comptions sur la vivacité des vers de farine, que nous avions recouvert d'une matière visqueuse pour leur donner un aspect répugnant. Ce n’était pas très convaincant, car les bestioles ne remuaient guère. Elles restaient même complètement inertes. Pour les inciter à davantage de nervosité, j'ai demandé à ce que l'on envoie une très légère décharge d'électricité dans le faux bras. les vers se sont aussitôt mis à gigoter comme des dingues. Dès que je criais "coupez", un technicien arrêtait le courant et ils recouvraient leur calme.

Ce n'est qu'après la prise que j'ai remarqués que deux types nous observaient, bouche bée. C'étaient des italiens qui cherchaient un réalisateur américain pour Piranha 2. Ils se sont dit que si j'arrivais à faire jouer des vers, je devrais y arriver aussi avec des humains.


James Cameron

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James Cameron France